Le holding Green Gold Group a annoncé l’acquisition de l’entreprise Gold Service, spécialisée dans l’achat et la vente de métaux précieux au travers d’un réseau de 26 magasins en Suisse et en France. Les repreneurs entendent doubler le chiffre d’affaires de 50 millions d’euros dans les trois ans.
Valeur refuge en temps de crise, l’or attire les investisseurs. Créé pour l’occasion, le holding Green Gold Group vient d’annoncer l’acquisition de Gold Service, une entreprise spécialisée dans l’achat et la vente de métaux précieux. Cette dernière a été fondée en 2009 dans le canton de Neuchâtel en Suisse, par l’héritier de l’entreprise de bijouterie et d’horlogerie Bonnet.
Avec une antenne française ouverte à Annecy en 2010, Gold Service possède 26 magasins dont 15 en France. L’entreprise compte une soixantaine d’employés et réalise un chiffre d’affaires annuel de 50 millions d’euros.
Un marché en pleine expansion
« La totalité des parts a été rachetée par notre groupe d’une dizaine d’investisseurs privés », indique Yann Bouillonnec, nouveau président de Gold Service et administrateur de Green Gold Group, qui ne divulgue pas leurs noms. « Ceux-ci viennent de différents domaines tels que l’industrie du luxe, la distribution, la finance ou l’e-commerce », indique Pierre Lasry, président de Green Gold Group et fondateur d’Auraïa, le cabinet suisse de conseil en fusion-acquisition ayant mené l’opération de reprise.
Le montant de la transaction n’est pas communiqué mais Pierre Lasry glisse que la valorisation reste dans la fourchette habituelle de quatre à neuf fois l’Ebitda, celui-ci étant de 1,2 million de francs suisses par ailleurs.
Nouvelles boutiques
« Le marché est en pleine expansion, notamment sur l’achat de bijoux aux particuliers. Il y a aussi une demande croissante d’or recyclé de la part des professionnels de la bijouterie, joaillerie et horlogerie », analyse Yann Bouillonnec.
L’objectif affiché par les repreneurs est de « doubler le chiffre d’affaires dans les trois ans à venir et devenir leader européen d’ici à cinq ans. » Une ambition qui s’accompagnera tout d’abord par l’ouverture de nouvelles boutiques, dans un premier temps en France et en Suisse courant 2023, puis dans les pays voisins, possiblement en Italie, Espagne et Portugal.
« Nous nous devons d’avoir un réseau de boutiques plus complet en France, notamment dans des villes comme Paris ou Lyon, afin de nous rapprocher de nos clients et fournir un service de conseil de proximité », pointe le nouveau dirigeant.
Le développement passera aussi par l’e-commerce. « Il s’agit de notre plus grosse croissance des deux dernières années. Ce canal représente désormais 20 % du chiffre d’affaires, contre moins de 5 % avant le Covid », indique Yann Bouillonnec. Les nouveaux actionnaires envisagent aussi des opérations de croissance externe dans un contexte où « les réseaux de boutiques d’achat-vente de métaux précieux sont aujourd’hui très morcelés ».
Source Les Echos
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