À l’instar de la joaillerie et de la bijouterie, d’autres domaines de l’industrie comme la chimie ou l’aéronautique exploitent aussi les métaux précieux. L’or et l’argent font même office de monnaie d’échange ou de valeur refuge. Ci-après les étapes à suivre pour estimer les métaux précieux.
Le test de l’aimant
Dans un premier temps, les experts procèdent au test de l’aimant pour estimer un métal précieux. Il s’agit de placer un aimant au-dessus de l’objet expertisé. Cette étape permet de réaliser un premier tri des différents alliages qui composent la pièce concernée. Il faut savoir que les métaux précieux ne s’aimantent pas. Seuls les métaux non-nobles et ferromagnétiques comme le fer et le nickel subissent l’attraction par l’aimant. La composition d’un objet qui bouge au contact de l’aimant ne comprend donc pas de métal précieux comme l’or, l’argent ou le platine. Pour le cas d’un bijou, il arrive que le fermoir s’aimante, et ce, même si le reste de l’objet est en métal précieux. Le phénomène s’explique par la présence d’un ressort en nickel ou d’un autre métal non-noble.
Le poinçon
La vérification du poinçon constitue la seconde étape de l’estimation d’un métal précieux. L’expert observe la gravure apposée à l’aide d’une loupe afin d’identifier la qualité et l’origine de l’objet ou du bijou. La présence d’un poinçon de maître indique l’identité de l’orfèvre. Un poinçon normalisé représentant un hippocampe signifie que le bijou contient de l’or 24 carats à 99,9 %. La tête d’aigle indique 18 carats, pour une composition en or à hauteur de 75 %. La présence d’une coquille signifie que l’objet comprend 58,3 % d’or, pour 14 carats. Avec un trèfle, l’or représente 37,5 % de la composition totale, pour 9 carats. Le prix d’un objet en or se définit à partir de sa valeur en carats multipliée par le nombre de grammes. De plus en plus fréquent, le poinçon carré désigne le plaqué or. Le poinçon tête de Minerve atteste la qualité de l’argent 925/1000, et le poinçon manchot empereur indique la présence de platine 999 millièmes. L’absence de poinçon ne signifie pas que la composition ne contient pas de métaux précieux. Les normes et les références varient d’un pays à un autre.
La pierre de touche
L’étape de la pierre de touche vise à tester le matériel expertisé à l’aide de révélateurs. Le principe consiste à frotter le bijou ou le matériel contre ce qu’on appelle une pierre de touche, c’est-à-dire une pierre volcanique de couleur noire. L’expert dépose ensuite une goutte de révélateur liquide sur la trace laissée par l’objet ou le bijou. Au contact du produit, celle-ci doit rester intacte afin de confirmer la valeur de l’or, c’est-à-dire de 9, 14, 18 ou 24 carats. Pour un objet ou un bijou en argent, la trace laissée lors du frottement devient rouge au contact du révélateur.
La pesée
L’étape de la pesée sert à déterminer le poids total du métal précieux estimé, au gramme près. Un système de pesage certifié garantit un résultat juste. Pour un bijou destiné à la fonte, l’expert retire les pierres précieuses à la pince avant de procéder à la pesée. Il déduit également les adhérences de métaux non-précieux du poids total. Si l’objet à analyser comporte des pierres précieuses comme le diamant, l’expert propose souvent une estimation qui tient compte du nombre de carats de la pierre. Le prix du bijou ou de l’objet à expertiser varie en fonction du poids, de la qualité et de la cotation du jour du métal précieux.
L’estimation d’un métal précieux reste à la charge d’un expert. Le professionnel se base sur plusieurs critères dont la sensibilité à l’aimant, le poinçon, l’essai au touchau et la pesée pour déterminer la juste valeur de l’objet ou du bijou à analyser.